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Le riad Jardin secret de Cyrielle et Julien

Le riad Jardin secret de Cyrielle et Julien

C’est au détour d’une petite ruelle de la Médina que se cache l’oasis de Cyrielle Astaing et Julien Phomveha. Ce Riad intemporel – rénové et décoré par ces deux anciens Parisiens devenus Marrakchis – a conservé son âme et son authenticité pour accueillir hôtes de passage et artistes en résidence. Un cadre poétique en accord avec la philosophie slow life de ses deux propriétaires. Focus.

Il suffit de passer la lourde porte en bois du Riad Jardin Secret pour tomber sous le charme de cette belle endormie, un havre tranquille, insoupçonné, au beau milieu du quartier des antiquaires. Pour les deux créatifs à la tête de cette discrète maison d’hôte, le coup de cœur fut immédiat : « ce lieu a quelque chose de singulier, en partie grâce à son ancienneté, c’est une maison chargée d’histoire. »

La demeure – construite au XVIe siècle par un riche Marrakchi passionné d’architecture – aurait été attribuée à sa favorite comme preuve d’amour. Dans chaque pièce, stucs au plafond, menuiseries en cèdre sculpté et peint à la main, tadelakt aux murs et zelliges de Fès au sol rappellent aux visiteurs la splendeur et la technicité de l’artisanat marocain. Une attention dissimulée dans les détails apportés à l’édifice, que les divers occupants se sont chargés d’entretenir : un designer italien proche d’Yves Saint Laurent, une famille française et, depuis sept ans, Cyrielle et Julien.

« Lorsque nous l’avons trouvé, le riad était endormi et nous a fait l’effet d’un trésor enfoui. Nous avons donc entamé des travaux de restauration en tachant de ne pas altérer l’esprit du lieu et de rester fidèle à son passé », explique le couple, que l’ampleur de la tâche n’a pas freiné dans son enthousiasme. De la rénovation à la décoration, Cyrielle et Julien ont choisi de tout faire à deux, en formant un duo créatif – Rigotang – et une maison d’hôte à leur image, devenue aujourd’hui un repaire de voyageurs et d’artistes.

Dans le patio ombragé, arboré de bananiers, palmiers et plantes grasses, de jeunes peintres comme Inès Longeviale, Stanislas Piechaczek ou Enfant Précoce ont eu la possibilité d’installer leurs toiles et leurs pinceaux pour des résidences immersives : « le Maroc est un pays extrêmement inspirant, c’était une volonté de permettre à des artistes de s’y rendre dès le début de notre projet. Le riad est aussi un moyen de partager notre amour pour cette région. »

Sur la terrasse rose et ensoleillée, on sert une cuisine de marché, végétarienne et responsable ; dans les alcôves intimistes, on s’installe sur les banquettes recouvertes de kilim pour terminer son livre ; et sous les fraîches arcades règne une ambiance calme et bon enfant, où le temps semble s’être arrêté. Ici, pas de télé ou de grande piscine : on vient au riad Jardin Secret pour se déconnecter, s’imprégner de la culture locale et se ressourcer au milieu de couleurs chaudes. Ocre, terracotta, émeraude, safran…

 

Une palette que l’on retrouve dans les photographies de Cyrielle, chargées de cette clarté particulière : « ici, il y a une lumière unique, qui se reflète sur les murs en terre, les tissus colorés, les visages… C’est cet éclat qui m’émeut et habite mon travail. » Uniquement prises à l’argentique, ses photos mêlent décors, scènes de la vie quotidienne et paysages désertiques. « Nous partons souvent en balade à moto. Dès que mon regard capte quelque chose sur la route, j’essaye de le capturer. »  Avec son esthétique seventies, la qualité de ses cadrages et la simplicité de ses compositions, Cyrielle parvient à retranscrire l’aspect intemporel de la vie marocaine, celle qu’ils ont choisi.

C’est une harmonie subtile entre tradition et contemporanéité qui habite le processus créatif de ces deux amoureux de la simplicité réenchantée. Une philosophie du local, du respectueux et de l’authentique, qu’ils ont su insuffler dans ce lieu au charme discret que l’on se partage entre initiés : « Chacun est le bienvenu, mais nous tenons à rester une adresse indépendante et confidentielle, connue de ceux qui nous trouve par le bouche-à-oreille ou par un heureux hasard. Le riad porte bien son nom, c’est un véritable jardin secret… »

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